PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME -PNLP

La principale mission du PNLP est d’ «assurer un accès universel et équitable aux interventions les plus efficaces de prévention, de prise en charge du paludisme, à un coût abordable à toute la population camerounaise, y compris les plus vulnérables et défavorisées ».

PNLP

Le Programme

Organigramme

Mission

Situation épidémiologique

Le Programme...

Le paludisme est la principale cause de morbidité et de mortalité. Il est à l’origine de 40 à 50% des consultations médicales, 30% des hospitalisations, 40% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, et 35 à 40% des décès enregistrés dans les formations sanitaires (PSNLP, 2002-2006). Le paludisme est en outre une maladie appauvrissante qui diminue le capital humain (26% des arrêts maladie sont dus au paludisme) et consomme 40% du budget santé des ménages. Il est ainsi responsable d’une perte annuelle de 1.3% du PIB.

Pour faire face à cette situation, le Cameroun a adopté en Avril 2002 un Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme (PSNLP) révisé en 2007, fondé sur les concepts de la nouvelle Initiative Roll Back Malaria et qui s’articule autour de trois axes stratégiques techniques et quatre axes stratégiques d’appui.

Les objectifs doivent être mesurables. A cet effet, il est proposé que les objectifs développés soient remplacés par ceux retenus dans le Plan Stratégique Mondial de Lutte contre le Paludisme à l’horizon 2010 :

80% des personnes à risque de paludisme sont protégées grâce à des méthodes appropriées de lutte anti vectorielle comme les moustiquaires imprégnées d’insecticide, des pulvérisations intra-domiciliaires d’insecticide rémanent et une gestion de l’environnement.

80% des patients de paludisme bénéficient d’un diagnostic et d’un traitement efficace à savoir une combinaison thérapeutique à base d’artémisine et cela dans le courant du premier jour après le début de la maladie ;
80% des femmes enceintes reçoivent un traitement préventif intermittent ;

Organigramme...

Missions...

Le Comité National Roll Back Malaria (CNRBM) a pour principales missions la définition des grandes orientations et des objectifs généraux de la lutte contre le paludisme, ainsi que la mobilisation des ressources nécessaires.

A ce titre, le CNRBM est chargé de :

élaborer et mettre en œuvre la politique nationale de lutte contre le paludisme ; coordonner, harmoniser et veiller à la cohérence de l’ensemble des interventions des différents partenaires ; adopter les plans d’action annuels de lutte et les budgets y afférents ; mobiliser les ressources nécessaires aux activités de lutte contre le paludisme ; coordonner et suivre la mise en œuvre des activités des différents volets du PNLP ; suivre la réalisation des plans d’action et des objectifs ; évaluer la mise en œuvre du PNLP.

Le PNLP est appelé à accroître ses efforts vers l’atteinte de ses objectifs en se basant sur les principes directeurs suivants :

  • L’équité dans l’accès géographique, financier et culturel aux services de santé, droits de l’homme et la promotion du genre ;
  • La participation communautaire ;
  • La gestion optimale de l’information sanitaire et de la stratification des interventions ;
  • La dispensation de soins et de services de qualité ;
  • La bonne Gouvernance du Programme dans la redevabilité, la transparence et le contrôle social renforcé ;
  • La déconcentration et la décentralisation pour mieux rapprocher les services et les soins aux usagers en renforçant le pilotage stratégique au niveau des districts de santé tout en impliquant les collectivités territoriales décentralisées, qui depuis 2004 avec la loi d’orientation sur la décentralisation, ont la responsabilité en matière de développement social et surtout sanitaire ;
  • Le leadership, le partenariat et la collaboration multisectorielle pour accélérer les progrès attendus ;
  • La gestion axée sur les résultats.

Situation épidémiologique...

Le niveau et l’intensité de la transmission du paludisme varient suivant les trois principaux faciès éco-épidémiologiques (2).

  • Faciès sahélien : Il couvre la Région de l’Extrême-nord et est caractérisé par une transmission saisonnière qui dure de 1 à 3 mois et varie de 1 à 100 piqûres infectantes par homme par an (pi/h/an) (Antonio-Nkondjio et al., 2008 ; Atangana et al., 2012, Tabue et al., 2017). La transmission dans cette région est essentiellement assurée par les espèces telles qu’An. arabiensis, An. gambiae et An. funestus.
  • Faciès soudano-sahélien : Il couvre les Régions de l’Adamaoua et du Nord. La transmission du paludisme a une durée de 6 à 9 mois avec une intensité variant de 100 à 200 pi/h/an (Manga et al. 1997 ; Rapport OCEAC, 2003). La transmission dans ce faciès est principalement assurée par An. gambiae et An. funestus.
  • Faciès équatorial : Il couvre toute la zone forestière et les savanes humides des régions méridionales. La transmission y est pérenne et varie de 100 à 400 Pi/h/an. Elle est essentiellement assurée par An. gambiae, An. moucheti, An. nili et An. funestus (Antonio-Nkondjio et al., 2002, 2005 ; Awono-Ambene et al., 2009 ; 2013 ; Fontenille et Simard, 2004 ; Cohuet et al., 2004).