Lutte intégre contre les vecteurs

La lutte antivectorielle est un pilier fondamental dans la stratégie de lutte contre le paludisme. Elle vise trois objectifs

La lutte antivectorielle regroupe l’ensemble des méthodes utilisées pour contrôler ou éradiquer les moustiques vecteurs du paludisme, afin de réduire la transmission du parasite (Plasmodium) à l’homme.

Les principales interventions recommandées par l’OMS sont :

  • Moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) qui vise à protéger les individus pendant leur sommeil et réduisent la population de moustiques.
  • Pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations (IRS) pour tue les moustiques qui reposent sur les murs après avoir piqué.
  • Gestion des gîtes larvaires qui vise à éliminer ou traitement des points d’eau stagnante où les moustiques pondent leurs œufs.
  • Lutte biologique au travers de l’utilisation de prédateurs naturels ou de bactéries pour contrôler les larves.
  • Distribution massive de MILDA : bien que 68 % des ménages en possèdent, l’utilisation effective reste insuffisante.
  • Pulvérisation intra-domiciliaire ciblée : appliquée dans certaines zones à forte transmission.
  • Surveillance entomologique : pour suivre la densité des moustiques et leur résistance aux insecticides.
  • Mobilisation communautaire : campagnes de sensibilisation pour encourager l’usage des moustiquaires et l’élimination des gîtes larvaires.

Les interventions de lutte antivectorielle reposent en grande partie sur l’utilisation des insecticides. Cependant, la lutte antivectorielle fait face à la résistance des moustiques aux insecticides. Cette résistance des moustiques aux insecticides désigne la capacité héréditaire développée par certaines populations de moustiques à tolérer des doses d’insecticides qui seraient normalement létales pour des individus sensibles de la même espèce. Cette résistance est notamment signalée pour les pyréthrinoïdes, classes d’insecticides recommandé pour l’imprégnation des MILDA.

Un autre défi de la lutte antivectorielle est le changement de comportement des moustiques. Ce changement de comportement se caractérisé par l’adaptation des moustiques à piquer en extérieur ou à des heures où les gens ne sont pas protégés.