Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS) 2025 : Deux cycles déjà menés dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord !

Depuis le 13 juin 2025, la campagne de Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS) est déployée avec détermination dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord, zones où la transmission du paludisme atteint des pics saisonniers particulièrement dangereux pour les enfants de moins de cinq ans. À ce jour, les deux premiers cycles de la CPS 2025 ont été réalisés avec succès, grâce à l’engagement des équipes de terrain, des autorités sanitaires locales et de nos partenaires.

Pourquoi la CPS ?

Le paludisme demeure la première cause de morbidité et de mortalité infantile dans plusieurs régions du Cameroun. Pendant la saison des pluies, les risques de transmission sont fortement accrus. La CPS consiste à administrer de manière préventive un traitement antipaludique complet aux enfants âgés de 3 à 59 mois, afin de les protéger pendant toute la période de forte transmission.

Cette stratégie, recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a démontré son efficacité pour réduire considérablement les cas de paludisme simple et grave, et prévenir les décès liés à cette maladie. Elle est mise en œuvre chaque année, en cinq cycles mensuels, entre juin et octobre.

Pourquoi uniquement dans le Nord et l’Extrême-Nord ?

Les régions de l’Extrême-Nord et du Nord enregistrent une transmission saisonnière très marquée, concentrée sur quelques mois. Ce profil épidémiologique particulier rend la CPS hautement pertinente et rentable dans ces zones. D’autres régions du pays, où la transmission est pérenne ou continue dans l’année, nécessitent des approches différentes (CPP, MILDAs, TPI, vaccin, etc.).

Bilan à mi-parcours : mobilisation et proximité

Depuis le lancement de la campagne, nos agents de santé communautaires polyvalents ont sillonné les quartiers et villages pour administrer le traitement, fournir des conseils pratiques et sensibiliser les familles. Grâce à cette stratégie de porte-à-porte, près de 2 millions d’enfants ont pu bénéficier des deux premiers cycles de traitement dans un climat de confiance et de collaboration.

Nous saluons la mobilisation exemplaire des parents, des communautés et des personnels de santé, et nous encourageons toutes les familles à poursuivre activement leur participation aux prochains cycles de la CPS.

Cette collaboration crée des synergies, réduit les duplications et augmente l’impact collectif. Le PNLP agit comme catalyseur pour harmoniser les efforts, mutualiser les expertises et veiller à la cohérence de toutes les actions sur le territoire.

Messages essentiels à retenir

L’union des forces permet de couvrir plus efficacement le territoire, de diversifier les approches et de maximiser les résultats.

La CPS sauve des vies

Elle réduit considérablement les formes graves et mortelles du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans.

Le traitement est gratuit, sûr et efficace

Il est administré directement par les agents de santé communautaires.

Tous les enfants de 3 à 59 mois

dans les régions ciblées doivent recevoir les quatre doses entre juin et septembre pour une protection optimale.

Chaque cycle est important

Même si votre enfant va bien, il doit recevoir chaque traitement pour rester protégé.

Prochaines étapes

Les trois derniers cycles de la campagne CPS 2025 se poursuivront en août, septembre et octobre. Le PNLP invite toutes les familles concernées à accueillir les agents de santé communautaires et à veiller à ce que chaque enfant reçoive correctement les doses prévues.

Ensemble, continuons à protéger nos enfants contre le paludisme.

PNLP – Protégeons nos enfants, une dose à la fois.
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Vaccin antipaludique au Cameroun : un an après, des résultats encourageants mais un engagement communautaire à renforcer

Depuis le lancement officiel du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 le 25 janvier 2024, le Cameroun a franchi une étape majeure dans la lutte contre l’une des premières causes de morbidité et de mortalité infantile dans le pays.

Cette nouvelle intervention, déployée dans les 42 districts de santé pilotes, cible les enfants âgés de 6 mois, particulièrement vulnérables face au paludisme. Sur les 248 151 enfants éligibles recensés lors du démarrage, 167 710 enfants (67,6 %) ont reçu la première dose du vaccin — un indicateur de l’intérêt manifeste des familles pour protéger leurs enfants.

Cependant, les données collectées un an après indiquent que seuls 95 415 enfants (38,5 %) ont reçu la troisième dose, pourtant essentielle pour assurer une protection optimale. Ce recul progressif dans la complétude du schéma vaccinal traduit un engagement communautaire encore limité, et met en lumière la nécessité de renforcer la sensibilisation, la confiance et l’adhésion autour du vaccin.

Une innovation au service de nos enfants

Le vaccin RTS,S ne remplace pas les mesures préventives existantes telles que les moustiquaires imprégnées, la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) ou la chimioprévention du paludisme pérenne (CPP). Il vient compléter l’arsenal de lutte contre le paludisme, avec pour objectif de réduire les formes graves et les décès chez les jeunes enfants.

Les premiers résultats de cette campagne vaccinale sont encourageants, surtout dans le contexte d’une nouvelle intervention nécessitant des changements de comportements et des efforts d’information.

Objectif : renforcer la mobilisation communautaire

Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), avec l’appui de ses partenaires, poursuit ses actions de communication et de proximité dans les formations sanitaires, les quartiers, les chefferies traditionnelles et via les médias communautaires, pour :

  • Sensibiliser davantage les familles sur l’importance de compléter toutes les doses du vaccin ;
  • Clarifier les bénéfices, les effets secondaires et la sécurité du vaccin ;
  • Promouvoir l’intégration de cette vaccination dans le calendrier vaccinal de routine.

À retenir

  • Le vaccin antipaludique est une opportunité unique de protéger nos enfants contre les formes graves du paludisme.
  • Il ne remplace pas les autres moyens de prévention, mais les renforce.
  • Compléter les 4 doses du vaccin est essentiel pour garantir une protection efficace.
  • Le PNLP invite chaque parent à jouer pleinement son rôle en veillant à ce que son enfant reçoive toutes les doses à temps.

Ensemble, engageons-nous pour un Cameroun sans paludisme. Restons informés, mobilisés et solidaires pour offrir à chaque enfant une chance de vivre en bonne santé.

Protéger la mère, protéger le bébé : le TPI, un geste vital contre le paludisme pendant la grossesse

Le paludisme pendant la grossesse représente un risque majeur pour la santé de la mère et de l’enfant à naître. Au Cameroun, le Traitement Préventif Intermittent (TPI) est l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les formes graves de paludisme chez les femmes enceintes.

Pourtant, les données disponibles montrent une couverture encore insuffisante, principalement liée à la faible fréquentation des services de consultation prénatale (CPN). Beaucoup de femmes débutent tardivement leur suivi, souvent après le 5ᵉ mois de grossesse, ce qui limite l’administration complète des doses de TPI recommandées.

À quel moment commence-t-on le TPI ?

Le TPI débute à partir de la 13ᵉ semaine d’aménorrhée (soit environ 3 mois de grossesse). À partir de ce stade, une dose de SP (sulfadoxine-pyriméthamine) doit être prise chaque mois jusqu’à l’accouchement, lors des consultations prénatales.

Pourquoi est-ce si important ?

Le TPI protège la mère, mais surtout le bébé. En l’absence de prévention, le paludisme placentaire peut entraîner :

  • un faible poids de naissance,
  • une naissance prématurée,
  • des fausses couches,
  • voire un décès fœtal in utero.

Que faire si le médicament n’est pas disponible à la formation sanitaire ?

Même si le SP est temporairement indisponible à l’hôpital ou au centre de santé, les femmes enceintes doivent s’approvisionner en pharmacie et ne pas sauter les doses mensuelles. La continuité du traitement est essentielle pour assurer une grossesse sans complications liées au paludisme.

Notre appel aux futures mamans :

  • Commencez les consultations prénatales dès le premier trimestre.
  • Revenez chaque mois pour recevoir votre dose de TPI.
  • Complétez toutes les doses jusqu’à la fin de la grossesse.
  • En cas d’indisponibilité, achetez le SP en pharmacie. Votre santé et celle de votre bébé n’ont pas de prix.