Cameroun émergent sans paludisme
Le paludisme constitue encore aujourd’hui l’une des premières causes de morbidité et de mortalité infantile au Cameroun. À travers un processus d’introduction progressive, le Cameroun a intégré le vaccin RTS,S/AS01 en janvier 2024 au Programme Élargi de Vaccination (PEV) afin de completer l’arsenal de lutte contre le paludisme, ciblant initialement des districts pilotes sélectionnés sur la base d’une stratification infranationale.
Le vaccin RTS,S/AS01, fruit de plus de 30 ans de recherche menée par GlaxoSmithKline en collaboration avec PATH et soutenue par la Fondation Bill & Melinda Gates, a été le premier à franchir toutes les étapes cliniques.
Les essais de phase III menés en Afrique ont montré une efficacité d’environ 36 % contre les cas cliniques et de 30 % contre les formes graves, sur une période de quatre ans après administration de quatre doses.
Entre 2019 et 2023, le Ghana, le Kenya et le Malawi ont conduit des programmes pilotes impliquant plus de 2,5 millions d’enfants, confirmant non seulement l’efficacité du vaccin mais aussi son acceptabilité et son impact sur la mortalité infantile, réduite d’environ 30%.
Le vaccin RTS,S ne remplace pas les mesures préventives existantes telles que les moustiquaires imprégnées, la chimioprévention du paludisme pérenne (CPP) ou la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS). Il vient compléter l’arsenal de lutte contre le paludisme, avec pour objectif de réduire les formes graves et décès chez les jeunes enfants.
La Phase initiale de l’introduction du vaccin concerne 42 districts de santé pilotes, répartis dans toutes les régions, sélectionnés selon une stratification infranationale basée sur :
Le schéma adopté prévoit quatre doses administrées à 6, 7, 9 et 24 mois.
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